Servir avec cœur et talent pour rebâtir la confiance et l'esprit scout
Le scoutisme burundais est une flamme — une flamme qui éclaire, qui rassemble, qui éduque.
Mais cette flamme a vacillé.
Trop longtemps, des incompréhensions, des divisions, et des dérives ont affaibli notre lumière.
Et pourtant, malgré les obstacles, plus de 100 000 jeunes scouts continuent chaque semaine à vivre la promesse, à servir avec foi, à croire en un idéal plus grand qu'eux.
Aujourd'hui, nous devons raviver ce feu.
Nous devons restaurer la confiance, rebâtir la fraternité et redonner à notre mouvement sa fierté, sa dignité et sa voix.
C'est pour cela que je m'engage.
Je m'engage non pas pour un poste, mais pour une cause.
Je m'engage parce que le scoutisme mérite une direction juste, humaine et courageuse au Burundi.
Je m'engage parce qu'il est temps de redonner aux jeunes un mouvement à leur image : Un Mouvement qui les rend responsables, autonomes, engagés et sensible culturellement.
J'ai vécu, de l'intérieur, les forces et les faiblesses de notre Association. J'ai vu le dévouement de ceux qui donnent sans compter, J'ai vu des femmes et des hommes donner sans compter, tenir debout le Mouvement dans des moments difficiles, maintenir la flamme quand tout semblait vaciller…J'ai vu également de ceux qui sont venus servir sans comprendre notre scoutisme.
Et je le dis avec honnêteté :
il y a eu des avancées, des efforts, des initiatives qu'il faut reconnaître.
Mais nous savons aussi — sans agressivité, sans accusation —
que ces progrès auraient pu être plus solides et plus durables
si la rigueur avait été constante
et si la bonne foi avait toujours guidé nos décisions.
C'est cette réalité que j'assume avec franchise.
Parce que j'ai aussi vu là où peut conduire le manque de transparence, de communication et d'unité.
C'est pourquoi je ne parle pas de ce que je crois, mais de ce que je sais.
Je ne dénonce pas : je propose comment offrir un scoutisme de qualité à plus de 100 000 jeunes burundais.
Je ne cherche pas à diviser : je veux réconcilier, moderniser et rassembler.
Parce qu'aujourd'hui, le scoutisme burundais n'a pas besoin d'un chef, il a besoin d'un serviteur, d'un constructeur, d'n bâtisseur et d'un gardien de la promesse et de l'esprit scout.
Je rêve d'un scoutisme ouvert, uni et respecté, où les jeunes vivent la fraternité plutôt que la méfiance, où la confiance remplace les soupçons, où les décisions ne sont plus dictées par la peur, mais guidées par le bien commun.
Je rêve d'un mouvement ancré dans ses valeurs, mais tourné vers l'avenir, capable de conjuguer la Loi scoute et la technologie, la spiritualité et la modernité, la foi et l'action.
Je rêve de mettre les jeunes au centre de toutes les actions de l'ASB en leur fournissant, des opportunités éducatives et des expériences de développement personnel par l'accompagnement des adultes intègres, qualifiés et engagés
Je rêve d'une ASB où la voix d'un chef de groupe compte autant que celle d'un commissaire,
où chaque district, chaque région a les moyens de vivre, où chaque jeune scout — fille ou garçon — se sent vu, écouté et respecté.
Ce rêve n'est pas idéaliste.
Il est possible, parce que nous avons les ressources, les talents et la foi pour le réaliser.
Ce qu'il nous manque, c'est une direction de cœur, une gouvernance de confiance et un leadership de vérité.
J'ai la conviction qu'a travers ces 10 grands axes nous pouvons réaliser ce rêve
Ces dix axes ne sont pas des promesses politiques.
Ce sont les dix boussoles d'un renouveau moral, organisationnel et spirituel.
Restaurer gouvernance éthique : faire du leadership un service, pas un privilège.
Réconcilier la famille scoute : guérir les blessures et reconstruire la fraternité.
Assainir la gestion : mettre la lumière là où il y a eu l'ombre.
Former la relève : préparer les jeunes à diriger demain.
Raviver la foi scoute : replacer la spiritualité au cœur de l'engagement.
Refonder l'organisation: Moderniser et inclure pour les jeunes
Digitaliser l'ASB : moderniser, connecter, rendre visible.
Récompenser le mérite : faire du mérite et de la rigueur les seuls critères.
Rénover le programme éducatif : adapter le scoutisme au monde d'aujourd'hui.
Agir pour la société : faire du scoutisme un acteur visible du développement national.
Ces dix axes ne sont pas des points de réforme. Ce sont les dix promesses d'un cœur scout avec du talent pour un temps d'un mandat pour rebâtir ce mouvement qui a fait de nous ce que nous sommes.
Nous ne pouvons plus être une grande association avec de petites ambitions. Nous devons redevenir un mouvement modèle, respecté et crédible. Un mouvement qui inspire confiance à ses membres, une admiration à ses partenaires, et une fierté à toute la Nation.
Le scoutisme burundais ne doit pas suivre le changement : il doit le conduire.
Parce que nous formons des jeunes pour servir, et non pour subir.
Parce que nous croyons que la discipline est la force du caractère, et que la foi est la boussole du service.
Je ne promets pas le miracle.
Je promets le travail, l'intégrité et la cohérence.
Je promets de faire du scoutisme burundais une école de confiance et de fierté,
où chaque jeune pourra dire, sans hésitation : « Je suis scout, et cela se voit dans ma vie. » ;
Où chaque adulte pour dire, avec fierté : « Je suis un adulte scout, et cela se voit à travers mon engagement d'accompagner les jeunes. »
Le Burundi a besoin d'un scoutisme fort. Et le scoutisme a besoin d'hommes et de femmes de cœur et de talent.
Je ne veux pas être celui qui commande, mais celui qui rallume la flamme ensemble avec tous les adultes de l'ASB.
Servir avec cœur,
rebâtir la confiance,
et réveiller l'esprit scout :
Voilà ma mission.